Comme un ours en cage
Comme
pour beaucoup de gens, il arrive pour moi le temps des bilans
Car
on se rend compte que dans cette vie on a à chaque seconde qui passe de moins en
moins de temps
Je
jette un regard sur ma vie et je vois que je suis comme dans une prison
Depuis
trop longtemps j’ai dû me résoudre à me faire une raison
Autour
de moi les gens projettent sur moi leurs envies et leurs peurs
Je
me rends compte que mes préoccupations ne sont pas les leurs
Comme
cet oncle qui m’a demandé de me vacciner pour « les » rassurer
Eux qui
ont peur de la mort à mes yeux de manière insensée
Certains
sont choqués quand je leur dis que je n’ai pas peur de la mort
Comme
tout être sensé j’ai appris à accepter cet inéluctable sort
A
quoi bon courir ? On finit tous par mourir, pourrir et devenir poussière
Oui
mon ami je n’accorde pas plus d’importance au corps humain qu’à un grain de
poussière
Nous
ne sommes que des concentrés de vanité qui créons notre propre enfer
Et
le rôle vers lequel certains veulent me diriger est en train de devenir mon
enfer
Ce
qu’ils veulent ça les concerne, pourquoi veulent-ils m’imposer cela ?
Ce
qui les préoccupe, ce qui les effraie, ce qui leur fait envie, ne me concerne
pas
Et
si je n’écoutais pas l’être posé en moi je le leur cracherais à la figure
Leurs
désirs sont contre mon bien-être et j’en ai marre de faire ce qui les rassure
A
cause de leurs désirs égoïstes je ne souris plus quand je pense au futur
Moi
jadis si optimiste je regarde le futur avec crainte et appréhension
Pour
moi il ne se résume qu’à un seul concept : « odieuse prison »
Un
monde où l’on sera surveillé en permanence par des caméras, nos phones « intelligents »
et des drones
Quand
j’entrevois ce futur un cri d’alarme dans mon esprit résonne
Alors
mon esprit raisonne et je n’ai qu’une seule envie, fuir
Aller
sur une île déserte où d’une liberté totale je pourrais jouir
Car
à leur société folle une partie de moi préfère la compagnie des serpents et des
scorpions
Les
gens disent qu’en me voyant ils ne peuvent imaginer que je pense cela
C’est
clair, en vérité, ils ne me connaissent absolument pas
Je
suis un rebelle dans l’âme et dans leur système je suis comme un ours en cage
Ils
ne peuvent concevoir ma rage car dans mon esprit c’est quasiment en permanence
l’orage
Ils
troublent ma paix intérieure car ils ne se préoccupent jamais de ce que je veux
L’heure
du choix décisif approche car le système est à mes yeux, un monstre odieux
S’ils
ont peur de vivre je ne peux rien pour eux
Mais
j’en ai assez qu’ils tuent l’être magnifique et poétique en moi à petit feu
Leur
« petit jeu » je le leur laisse et je deviendrai « égoïste »
moi aussi
Car
j’ai enfin envie de profiter de ma vie
De
faire librement mes choix sans qu’on vienne en permanence me culpabiliser
Si
cela doit me coûter de ne pas être père et de ne pas me marier
Ainsi
soit-il, car de toute façon je risque de pourrir la vie d’une femme et d’enfants
Et faire cela ce serait à mes yeux quelque chose de répugnant
Car
je serais un ours en cage, un être bestial en rage
Et
je pense que tu sais de quoi un tel être est capable
Peu
m’importe qu’ils pensent que je suis un « enfant du diable »
Qu’ils
se gardent leurs concepts moisis et qu’ils me laissent vivre ma vie
Leur
peur de cette « maladie » est pour moi la goutte d’eau qui fait
déborder le vase
Et
me fait comprendre que je dois passer à une autre phase
De
mon passé faire absolument table-rase
Et enfin
être l’être que j’aspire à être
Et
ne plus paraître et ne plus être l'être sans âme qu’ils me souhaitent d’être
Fils
de la liberté
Commentaires
Enregistrer un commentaire