Pas à ma place

 

Depuis mon enfance je me suis demandé si j’étais à ma place dans cette « société avancée »

Oui j’aime la technologie et j’apprécie certaines de ses avancées

Mais je pense aussi que science sans conscience n’est que ruine de l’âme

Je pense que dans cette société moderne l’humanité perd son âme

Coupée de sa mère la terre et son père l'univers, elle se dessèche et se meurt

Mais elle est malheureusement trop arrogante pour reconnaître ses erreurs

Son esprit est pris au piège au-delà de l’horizon des évènements d’un trou noir

Qui absorbe toute lumière en elle

Elle se voit comme la sorcière de blanche-neige trop belle 

Pour ma part quand je pense à l’avenir je n’ai pas beaucoup d’espoir

Car je suis comme Thomas l’apôtre je dois voir pour croire

Et ce que j’ai vu explique pourquoi mes pensées sont aussi noires

J’ai vu la haine que suscitent les personnes à la peau comme la mienne à savoir « noire »

Je suis brun de peau mais vous comprenez ce que je veux dire

Ma race a subi le pire au point où certains pensent que l’univers a dû nous maudire

Moi je crois qu’une caste constituée de quelques dégénérés déteste tout ce qui est naturel

Et s’acharne depuis lors à nous enfermer dans un monde artificiel

OGM, tours de Babel modernes, tout est fait pour nous mettre dans des prisons

Que certains ne comprennent pas cela choque ma raison

Ils se croient en « été » ou au « printemps » alors que nous sommes dans une autre « saison »

Tout ce monde moderne empeste le faux et n’est qu’un satané mirage

Comme dans un désert mais pour voir clair il faudrait être sage

Sage l’humain ne l’est pas car il pense n’avoir aucune limite

Dans sa folie c’est un dément comme Icare qu’il imite

Dans ce tourbillon de folie je ne me sens pas à ma place

Souvent le soir je regarde le ciel et sous la voute étoilée en face de l'univers je me demande qu’est-ce que je fous là 

Et à vrai dire jusqu’à présent je ne sais pas

J’ai entendu toute sorte de théories mais plusieurs ne me satisfont pas

Alors je cherche à être avec moi-même et ce ne sera certainement pas « ici »

Dans ce lieu de perdition qui agresse de tellement de manières la vie

Je suis un enfant de la terre et ma mère m’interpelle

Je suis un enfant de l’univers et mon « père » m’appelle

Car je suis obsédé par ce qui est naturel

Je vomis de plus en plus ce qui est artificiel

Le choix à faire me semble clair et je vais sans doute heurter mes proches

J’en vois certains déjà me faire moults reproches

Ben je leur dirai que chacun doit vivre en son âme et conscience

Et que j’en ai plus que marre de devoir vivre contre ma conscience

 

Fils de l’univers